bonjour, pouvez-vous m’aider à répondre à la question d'interprétation philosophique svp c’est pour demain j’ai rien fait
D'après l'auteur, que faut-il pour voir en l'autre un égal?


« Si un être souffre, il ne peut y avoir aucune justification morale pour refuser de
prendre en considération cette souffrance. Quelle que soit la nature d'un être, le principe
d'égalité exige que sa souffrance soit prise en compte de façon égale avec toute
souffrance semblable dans la mesure où des comparaisons approximatives sont
possibles - de n'importe quel autre être. Si un être n'a pas la capacité de souffrir ni de
ressentir du plaisir ou du bonheur, alors il n'existe rien à prendre en compte. Ainsi, c'est le critère de la sensibilité (pour employer ce mot comme raccourci pratique, mais en toute
rigueur inexact, pour désigner la capacité à souffrir et/ou à ressentir le plaisir) qui fournit la
seule limite défendable à la préoccupation pour les intérêts des autres. Fixer cette limite
selon une autre caractéristique comme l'intelligence ou la rationalité serait la fixer de façon
arbitraire. Pourquoi ne pas choisir quelque autre caractéristique encore, comme la couleur de la peau ? Les racistes violent le principe d'égalité en donnant un plus grand poids aux intérêts des membres de leur propre race quand un conflit existe entre ces intérêts et ceux de membres d'une autre race. Les sexistes violent le principe d'égalité en privilégiant les intérêts des membres de leur propre sexe. De façon similaire, les spécistes permettent aux intérêts des membres de leur propre espèce de prévaloir sur des intérêts supérieurs de membres d'autres espèces. Le schéma est le même dans chaque cas. »
Peter Singer, La libération animale, 1975.

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