résolu

Ali sait. Je ne sais pas qui lui a dit, ça ne peut-être que Baneen, ou s'il a deviné. Il est entré tout à l'heure dans la chambre verte, m'a jeté un regard comme un coup, les poings serrés, le visage brutal, dur, fermé. Et pourtant il avait l'air s triste. Il a arpenté la chambre, frappé du poing le mur. Nous savons tous les deux que lui ne me tuera pas. Il n'a pas en lui cette violence, cette mort que porte Amir. Que ma propre mère acceptera, au nom de l'honneur. Au nom de Layla, de Baneen et de son enfant à venir. Les femmes de la famille doivent rester propres. Pures. Intouchées. Au prix du sang. Notre corps ni notre honneur ne nous appartiennent. Ils sont la propriété familiale. La propriété de nos pères et de nos frères. Au bout d'un moment, Ali a cessé d'arpenter la chambre.Il s'est laissé tomber contre le mur, face à moi. J'ai pensé à toutes les fois où Mohammed s'était trouvé à cette place.Comme le bonheur est illusoire et bref. Il nous échappe,comme le sable s'écoule du poing fermé, et nous restons seul,les mains vides, le cceur en décombres, le ventre en mort. Tai relevé les yeux vers mon frère. Il pleurait. Sur l'honneur de ma famille, sur ma mort, sur tout ce gâchis qui est le nôtre. Nous aurions pu être heureux. Nous aurions pu vivre en paix. Nous aurions pu vivre. Ali pleurait. Il s'est avancé jusqu'à moi, à quatre pattes,comme un enfant. Mon grand frère m'a serrée dans ses bras en pleurant. Il me berçait. Tout à I'heure, devant Amir, il ne pourra pas. Je ne pleurais pas. Je n'ai plus de larmes depuis la mort de Mohammed. Je me sentais très loin, comme flottant.Comme si tout cela arrivait à quelqu'un d'autre que moi.Comme si j'étais déjà morte. bonjour avec ce chapitre de "que sur toi se lamente le tigre" d'emilienne Malfato pourriez vous me faire une analyse linéaire svp.​

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