Bonjour pouvez vous m’aider s’il vous plaît

Cosette était maigre et blême; elle avait près de huit ans, on lui en eût donné
à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d'ombre profonde
étaient presque éteints à force d'avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient
cette courbe de l'angoisse habituelle, qu'on observe chez les condamnés et
chez les malades désespérés. Ses mains étaient, comme sa mère l'avait
deviné, «< perdues d'engelures ». Le feu qui l'éclairait en ce moment faisait
saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme
elle grelottait toujours, elle avait pris l'habitude de serrer ses deux genoux
l'un contre l'autre.
Tout son vêtement n'était qu'un haillon qui eût fait pitié l'été et faisait
horreur l'hiver. Elle n'avait sur elle que de la toile trouée; pas un chiffon de
laine. On voyait sa peau çà et là, et l'on y distinguait partout des taches bleues
ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l'avait touchée. Ses
jambes étaient nues et grêles. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer.
Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa
voix, ses intervalles entre un mot et l'autre, son regard, son silence, son
moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte.
Les Misérables, Victor Hugo, 2° partie, livre troisième, chap. VIII, 1866.
Questions:

1 Diriez-vous de ce portrait,qu'il est réaliste ou irréaliste ? Justifiez votre
réponse et identifiez les procédés qui justifient votre réponse.

2 Comment ce portrait est-il organisé ?

3 Relevez et classez dans un tableau les éléments constituant un portrait
physique et
ceux constituant un portrait moral.

4 Commentez le vocabulaire utilisé par le narrateur.

5 Réécrivez le 2° paragraphe en utilisant le procédé contraire.

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