amor22
résolu

Bonjour, j'ai un devoir en Français pour lundi et je dois avouer que ca fait une demi heure que je suis dessus et que je ne sais absolument pas quoi mettre..

Etudiez le corpus suivant en fonction de la question : " quelle est la fonction du récit au théatre ?"

a) Sur quels éléments allez-vous vous appuyer pour répondre à cette question ?
b) Comment allez-vous organiser votre réponse ? quels éléments pourriez vous regrouper ? pourquoi ?
Texte A : Ubu roi, acte V scene 1
MERE UBU
Enfin, me voilà à l'abri. Je suis seule ici, ce n'est pas dommage,
mais quelle course effrénée: traverser toute la Pologne en quatre jours! Tous
les malheurs m'ont assaillie à la fois. Aussitôt partie cette grosse bourrique,
je vais à la crypte m'enrichir. Bientôt après je manque d'être lapidée par ce
Bougrelas et ces enragés. Je perds mon cavalier le Palotin Giron qui était si
amoureux de mes attraits qu'il se pâmait d'aise en me voyant, et même, m'a-t-on
assuré, en ne me voyant pas, ce qui est le comble de la tendresse. Il se serait
fait couper en deux pour moi, le pauvre garçon. La preuve, c'est qu'il a été
coupé en quatre par Bougrelas. Pif paf pan! Ah! je pense mourir. Ensuite donc,
je prends la fuite, poursuivie par la foule en fureur. Je quitte le palais,
j'arrive à la Vistule, tous les ponts étaient gardés. Je passe le fleuve à la
nage, espérant ainsi lasser mes persécuteurs. De tous côtés la noblesse se
rassemble et me poursuit. Je manque mille fois périr, étouffée dans un cercle de
Polonais acharnés à me perdre. Enfin je trompai leur fureur, et après quatre
jours de courses dans la neige de ce qui fut mon royaume j'arrive me réfugier
ici. Je n'ai ni bu ni mangé ces quatre jours. Bougrelas me serrait de près...
Enfin, me voilà sauvée. Ah! je suis morte de fatigue et de froid.

Texte B : Antigone
LE MESSAGER
Une terrible nouvelle. On venait de jeter Antigone dans son trou. On n'avait pas encore fini de rouler les derniers blocs de pierre lorsque Créon et tous ceux qui l'entourent entendent des plaintes qui sortent soudain du tombeau. Chacun se tait et écoute, car ce n'est pas la voix d'Antigone. C'est une plainte nouvelle qui sort des profondeurs du trou… Tous regardent Créon, et lui, qui a deviné le premier, lui qui sait déjà avant tous les autres, hurle soudain comme un fou : « Enlevez les pierres ! Enlevez les pierres ! » Les esclaves se jettent sur les blocs entassés et, parmi eux, le roi suant, dont les mains saignent. Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l'ouverture. Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d'enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit ses cheveux blancs dans l'ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie. Hémon ne l'entend pas. Puis soudain il se dresse, les yeux noirs, et il n'a jamais tant ressemblé au petit garçon d'autrefois, il regarde son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui crache au visage, et tire son épée.

Merci d'avance à ceux qui pourront m'aider :)

Répondre :

En général, le registre tragique fait ressentir de la terreur et de la pitier au spectateur pour effectuer une catharsis (purification des passions) ou en suscitant l'admiration par la noblesse des intentions et/ou de l'action. Selon la règle d'horace, Placere docere movere (plaire instruire émouvoir). A toi de trouver des exemples dans chaques texte qui illustrent ces idées.

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