Comment pourriez-vous éclairer les rapports entre arts plastiques et sciences dont témoigne le document (annexe 1)?
Annexe 1
Extrait d’un article consacré à l’exposition « La part animale », Art Orienté objet, du 10 mars au 6 mai 2011 au centre d’art Rurart à Rouillé. Paru sur le site du CNAP (Centre National des Arts Plastiques): https://www.cnap. fr/art-oriente-objet-0
« Ljubljana, le mardi 22 février 2011, où se déroule la performance May the Horse live in Me (Que le cheval vive en moi), constitue le premier acte d’une expérimentation biologique et éthologique préparée de longue date par le duo Art Orienté objet. Ce jour-là, Marion Laval-Jeantet va recevoir une injection d’une partie compatibilisée
de sang de cheval devant un public attentif. À la suite de quoi, elle se livrera à un rituel de communication avec l’animal. Cette action a été conçue et développée avec l’aide de chercheurs en biologie et en comportement animal, afin de concevoir quelles limites pouvaient être atteintes dans l’expérience. Comme toute intervention
susceptible de modifier l’immunité, elle comporte des risques. Du reste, l’expérience a nécessité de la part
de l’artiste une grande ascèse physique, visant à permettre au corps de développer au mieux ses capacités
émonctoires (éliminatrices) pendant les mois qui précèdent et succèdent à la performance. Mais le risque n’est pas le moteur de cette action, ce qui la motive est bien davantage un désir profond d’appréhender une essence animale, en l’occurrence le cheval. En effet, les immunoglobulines équines, vecteurs d’informations conservés dans la solution qui lui est injectée, provoquent dans le corps humain des hyper-réponses immunitaires.
Ce faisant, la conscience que l’artiste a alors de son corps n’est plus la même, la sensation de l’étrangeté vécue devient une réalité. La conscience même s’en retrouve modifiée par la réaction amplifiée du système endocrinien. Même si l’expérience peut sembler gratuite ou contre-nature, elle est pourtant à l’image d’un désir chronique des artistes de ne pas oublier […] l’importance de la « part animale », et de la capacité d’empathie extraordinaire dont l’homme dans son acception la plus généreuse peut faire preuve à l’égard de l’Autre. »

Merciii d'avance

Répondre :

Le document (annexe 1) témoigne des liens entre les arts plastiques et les sciences à travers l'exposition "La part animale" du duo Art Orienté objet. L'exposition présente une performance intitulée "May the Horse live in Me" où Marion Laval-Jeantet reçoit une injection de sang de cheval devant un public attentif. Cette action expérimentale a été préparée en collaboration avec des chercheurs en biologie et en comportement animal pour explorer les limites de l'expérience.

Cette collaboration entre les artistes et les scientifiques met en évidence la volonté d'explorer les frontières entre l'art et la science. Les chercheurs apportent leur expertise scientifique pour concevoir et développer l'expérience, tandis que les artistes utilisent leur créativité et leur sensibilité pour explorer des questions liées à l'essence animale et à l'empathie.

L'utilisation de l'injection de sang de cheval comme moyen artistique permet de créer une expérience immersive où l'artiste ressent des effets physiques et émotionnels liés à la réaction immunitaire amplifiée provoquée par les immunoglobulines équines. Cette expérience transforme la conscience de l'artiste et suscite une réflexion sur la nature humaine, notre relation avec les animaux et notre capacité d'empathie.

L'exposition "La part animale" témoigne ainsi de la convergence entre les arts plastiques et les sciences, où les artistes utilisent des concepts scientifiques et des méthodes expérimentales pour explorer des questions philosophiques et émotionnelles. Elle invite le public à réfléchir sur les limites de l'expérience humaine, notre rapport à l'animalité et notre capacité à comprendre et à interagir avec l'Autre.

En résumé, l'exposition "La part animale" met en lumière les interactions fécondes entre les arts plastiques et les sciences, illustrant comment les artistes peuvent s'appuyer sur les connaissances scientifiques pour créer des expériences sensorielles et conceptuelles qui questionnent notre rapport au monde animal et notre perception de nous-mêmes en tant qu'êtres humains.

J’espère que sa ta aidé
N’oublie pas de mettre un cœur !!

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