Antigone, la protagoniste tragique de la pièce éponyme de Sophocle, et le narrateur anonyme du roman "Le Dernier Jour d'un Condamné" de Victor Hugo, sont tous deux confrontés à la perspective de la mort pour des raisons différentes. Dans le cas d'Antigone, son crime est d'avoir bravé l'interdiction du roi Créon en enterrant son frère Polynice, considéré comme un traître. Quant au condamné du roman de Hugo, il est sur le point d'être exécuté pour un crime inconnu, laissé à l'interprétation du lecteur.
Il est crucial de noter que le mérite de la peine de mort dépend largement de la perspective éthique et morale de chaque individu. Certains pourraient soutenir que les actions d'Antigone étaient justifiées par un devoir moral envers sa famille et en opposition à une loi considérée comme injuste. D'autres pourraient argumenter que la désobéissance civile n'est pas suffisante pour justifier la mort, même si elle est motivée par des principes moraux.
En ce qui concerne le condamné anonyme de Hugo, l'absence de détails sur son crime laisse place à une réflexion plus abstraite sur la peine de mort en général. Certains pourraient soutenir que la peine capitale est une violation des droits humains fondamentaux, quel que soit le crime commis. D'autres pourraient estimer que des crimes graves comme le meurtre prémédité peuvent justifier une telle peine, en tenant compte du principe de justice punitive.
Dans mon point de vue, le mérite de la peine de mort dépend de la gravité du crime, des circonstances atténuantes et de la capacité du système judiciaire à garantir une justice équitable. Les crimes les plus odieux et les plus violents peuvent justifier la peine de mort dans certains cas, mais cela devrait être une mesure exceptionnelle et appliquée avec une extrême prudence pour éviter toute injustice ou erreur judiciaire. La dignité humaine et les droits fondamentaux doivent toujours être respectés, même en cas de crimes graves.
