POUVEZ M’AIDEZ POUR MON SUJET DE BREVET DE FRANÇAIS. VOILÀ LE TEXTE: Le samedi soir, George se rend en ville avec les autres hommes du ranch. Lennie, resté seul, va rejoindre Crooks, le vieux palefrenier, obligé de vivre à l’écart des autres parce qu’il est noir.
Crooks se pencha sur le bord du lit.
– J’suis pas un nègre du Sud (1) , dit-il. J’suis né ici même, en Californie. Mon père élevait des volailles. Il avait environ cinq hectares. Les gosses des blancs venaient jouer chez nous, et il y en avait qui étaient assez gentils. Mon père n’aimait pas ça. […]
Lennie demanda :
– Combien que tu crois qu’il faudra de temps avant que je puisse caresser ces petits chiens ?
Crooks se mit à rire :
– On peut te parler, on est sûr que t’iras pas répéter ce qu’on t’a dit. Dans une quinzaine, ces petits chiens seront assez grands. George sait ce qu’il raconte. Il parle, et toi, tu n’comprends pas un mot.
Il se pencha, très animé :
– C’est pas autre chose qu’un nègre qui parle, et un nègre qu’a le dos cassé. Par conséquent, ça ne veut rien dire, tu comprends ? De toute façon, tu te rappellerais pas. C’est pas une fois que j’ai vu ça, mais mille… un type qui parle avec un autre, et puis, ça n’a pas d’importance s’il n’entend pas ou s’il ne comprend pas. L’important c’est de parler, ou bien de rester tranquille, sans parler. Peu importe, peu importe.
Son agitation avait augmenté, et maintenant, il se martelait le genou avec sa main.
– George peut te dire un tas de conneries, et ça n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est parler. C’est être avec un autre. Voilà tout.
Il s’arrêta.
Sa voix se fit douce, persuasive.
– Suppose que George ne revienne pas. Suppose qu’il foute le camp et qu’il n’revienne pas. Qu’est-ce que tu ferais ?
Lennie, peu à peu, faisait attention à ce que l’autre lui disait :
– Quoi ? dit-il.
– Je dis, suppose que George est allé en ville ce soir et que t’entendes plus jamais parler de lui.
Crooks poussait une sorte de victoire personnelle.
– Imagine ça, simplement.
– Il ne fera pas ça, s’écria Lennie. George ne ferait pas une chose pareille. Y a longtemps que je vis avec George. Il reviendra cette nuit…
Mais le doute était trop fort pour lui :
– Tu n’crois pas qu’il reviendra ?
Le visage de Crooks s’illuminait au plaisir qu’il éprouvait à torturer :
– On n’peut jamais savoir ce qu’un type peut faire, observa-t-il calmement. Disons qu’il veuille revenir et qu’il ne puisse pas. Suppose qu’il soit tué, ou blessé, et qu’il ne puisse pas revenir. […] Tu veux que je te dise ce qui arriverait ? On t’emmènerait à l’asile des dingos (2) . Et là, on t’attacherait avec un collier, comme un chien.
Soudain, les yeux de Lennie se fixèrent avec une expression de rage froide. Il se leva et s’approcha dangereusement de Crooks.
– Qui est-ce qui a fait du mal à George ? demanda-t-il.
Crooks vit s’approcher le danger. Il se recula sur son lit pour se garer (3).
– Je supposais, simplement, dit-il. George n’a pas de mal. Il va très bien. Il va revenir, bien sûr. […]
Lennie retourna s’asseoir sur son baril, en grondant.
– J’veux pas qu’on parle de faire du mal à George, grommela-t-il.
Crooks dit doucement :
– Maintenant, tu comprendras peut-être. Toi t’as George. Tu sais qu’il va revenir. Suppose que t’aies personne. Suppose que tu n’puisses pas aller dans une chambre jouer aux cartes parce que t’es un nègre ? […] Ce qu’il faut à un homme, c’est quelqu’un… quelqu’un près de lui. LES QUESTIONS ( question 1 à 12 ) SONT EN PHOTO

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