Bonjour j’aurai besoin d’une justification pour chaque poème de pourquoi est ce que je l’ai choisi

Premier poème
De Charles Baudelaire

La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, ne femme passa, d'une main fastueuse¹ Boulevant, balançant le feston et l'ourlet²;

Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide³ où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Deuxième poème
De Marceline Desbordes-Valmore

N'écris pas.Je suis triste, et je voudrais m'éteindre, Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent d'atteindre, Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau. N'écris pas!

N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais! Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais. 10 N'écris pas!

N'écris pas. Je te crains; j'ai peur de ma mémoire; Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent. Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire. Une chère écriture est un portrait vivant. 15 N'écris pas!

N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire: Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ; Que je les vois brûler à travers ton sourire; Il semble qu'un baiser les empreint¹ sur mon cœur. 20 N'écris pas !

Et le troisième
De Pablo Neruda

Mon amour, avant de t'aimer je n'avais rien : j'hésitais à travers les choses et les rues : rien ne parlait pour moi et rien n'avait de nom : le monde appartenait à l'attente de l'air.



Je connus alors les salons couleur de cendre, je connus des tunnels habités par la lune, et les hangars cruels où l'on prenait congé, et sur le sable l'insistance des questions.



Tout n'était plus que vide, et que mort et silence, 10 chute dans l'abandon et tout était déchu, inaliénablement tout était aliéné¹,



Tout appartenait aux autres et à personne, jusqu'à ce que ta beauté et ta pauvreté ne donnent cet automne empli de leurs cadeaux.


J’en ai besoin en urgence merci beaucoup

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