quelq'un peut m aider pour faire l analyse linéaire de l' extrait de Victor Hugo (1802-1888)-Les Contemplations, livres I à VII Réponse à un acte d'accusation ce texte en 3 mouvements

Partie 1: Les actes révolutionnaires de V. Hugo en littérature

Et sur les bataillions d'alexandrins carrés. Je fis souffler un vent révolutionnaire

Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.

Plus de mot sénateur plus de mot roturier

Je fis une tempête au fond de l'encrier,

Et je mêlai, parmi les ombres débordées.

Au peuple noir des mots l'essaim blanc des idées;

Partie II: Le discours révolutionnaire de V. Hugo

Et je dis: Pas de mot où l'idée au vol pur Ne puisse se poser, tout humide d'azur

Discours affreux-Syllepse, hypallage", litote", Frémirent; je montai sur la bome Aristote",

Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs.

Partie III: La revendication d'une audace radicale

Tous les envahisseurs et tous les ravageurs, Tous ces tigres, les Huns, les Scythes et les Daces, N'étaient que des toutous auprès de mes audaces

Je bondis hors du cercle et brisai le compas. Je nommai le cochon par son nom pourquoi pas?​​

Répondre :

Apille

Réponse:

Partie 1: Les actes révolutionnaires de V. Hugo en littérature

Texte :

Et sur les bataillions d'alexandrins carrés. Je fis souffler un vent révolutionnaire

Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.

Plus de mot sénateur plus de mot roturier

Je fis une tempête au fond de l'encrier,

Et je mêlai, parmi les ombres débordées.

Au peuple noir des mots l'essaim blanc des idées;

Analyse :

Les « bataillions d'alexandrins carrés » : Hugo se réfère ici à la forme rigide et conventionnelle de l'alexandrin classique. Le mot « bataillions » évoque une organisation rigide et disciplinée, suggérant la régularité des vers classiques.

« un vent révolutionnaire » : L’auteur revendique avoir apporté un souffle nouveau et radical à la poésie, bouleversant les conventions établies.

« Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire » : Le bonnet rouge est un symbole révolutionnaire de la Révolution française. Hugo prétend avoir révolutionné la langue elle-même, modernisant et démocratisant le vocabulaire.

« Plus de mot sénateur plus de mot roturier » : L'abolition des distinctions hiérarchiques entre les mots suggère une égalité et une libération de la langue poétique.

« Je fis une tempête au fond de l'encrier » : Cette métaphore de la tempête illustre le bouleversement profond qu’il a causé dans la manière d’écrire.

« le peuple noir des mots l'essaim blanc des idées » : L’opposition entre « noir » et « blanc » symbolise la transformation des mots en porteurs d'idées lumineuses, démocratisant ainsi l’accès à la pensée et à la culture.

Partie II: Le discours révolutionnaire de V. Hugo

Texte :

Et je dis: Pas de mot où l'idée au vol pur Ne puisse se poser, tout humide d'azur

Discours affreux-Syllepse, hypallage", litote", Frémirent; je montai sur la bome Aristote",

Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs.

Analyse :

« Pas de mot où l'idée au vol pur Ne puisse se poser, tout humide d'azur » : Hugo souhaite que les idées puissent s’exprimer librement et purement à travers les mots, sans contrainte. Le terme « humide d’azur » évoque la fraîcheur et la nouveauté des idées.

« Syllepse, hypallage", litote" » : Hugo mentionne des figures de style sophistiquées et traditionnelles, signifiant par leur tremblement que ses réformes poétiques bouleversent les règles établies.

« la bome Aristote » : En montant sur la bôme d'Aristote, Hugo revendique une autorité intellectuelle et philosophique, se plaçant en législateur des mots.

« Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs » : Cette phrase reflète les idéaux révolutionnaires d’égalité et de liberté, appliqués ici à la langue. Hugo libère les mots des contraintes formelles.

Partie III: La revendication d'une audace radicale

Texte :

Tous les envahisseurs et tous les ravageurs, Tous ces tigres, les Huns, les Scythes et les Daces,

N'étaient que des toutous auprès de mes audaces

Je bondis hors du cercle et brisai le compas.

Je nommai le cochon par son nom pourquoi pas?

Analyse :

« Tous les envahisseurs et tous les ravageurs » : Les références aux Huns, Scythes et Daces évoquent des figures historiques de destruction et d’envahissement. Par comparaison, Hugo suggère que son audace poétique dépasse toutes les violences et transformations historiques.

« que des toutous auprès de mes audaces » : Cette hyperbole illustre l’ampleur de ses réformes littéraires, qui paraissent bien plus révolutionnaires que les invasions barbares.

« Je bondis hors du cercle et brisai le compas » : Cette métaphore signifie qu’Hugo a franchi les limites traditionnelles de la poésie et a cassé les outils conventionnels de la création poétique.

« Je nommai le cochon par son nom pourquoi pas? » : Cette dernière phrase montre la volonté d’Hugo d’appeler les choses par leur nom, sans détour, rejetant les euphémismes et prônant une expression directe et authentique.

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