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Au-delà de ses messages, les œuvres de Keith Haring  étonnent par leur construction. « Mes dessins ne sont jamais planifiés à l’avance. Je n’esquisse jamais de plan pour mes dessins. Ils sont plus comme l’écriture automatique ou l’abstraction gestuelle » expliquait-il. On pourrait d’abord voir une œuvre pop et légère, remplie de pictogrammes vivants, sans expression de visage notable si ce n’est une positivité dans le regard, quelque chose de joyeux. Pourtant, quand on y regarde de plus près, les visages de ses personnages deviennent plus sombres et les sujets plus tristes. L’œuvre de Keith Haring a plusieurs niveaux de lecture, un premier où l’on « regarde » et perçoit des formes de couleurs vives, où l’on s’attache essentiellement à l’esthétisme et au style, cela renvoi une impression de positivisme. Mais dans une seconde lecture, plus attentive cette-fois, où l’on « voit » l’œuvre, se dévoile un message plus complexe et teinté de gravité, un message qui appelle à la réflexion sur ce qui nous entoure. «Les gens comprennent mon œuvre, qui se lit comme un livre d’images. Je donne des figures simples, mais en même temps complexes, comme des idéogrammes.» L’œuvre engagée de Haring est difficile d’accès certes, mais l’exposition du musée en herbe nous l’explique bien, et aide à s’approprier le « vocabulaire » de l’artiste. Dépêchez-vous, c’est jusqu’au 1 mars !

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