Eurydice, la femme de Créon, a entendu la fin de l'échange et vu Hémon quitter la salle du
palais, en proie au désespoir. Restée seule avec Créon, elle lui demande d'abord la raison du
comportement de son fils puis tente de le convaincre de libérer Antigone.
Votre dialogue, construit comme un texte de théâtre, comprendra une partie narrative puis une
partie argumentative et laissera une large place à la tonalité tragique et lyrique.
Vous penserez à intégrer des didascalies, une tirade et un aparté.

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Réponse :Narrateur: Eurydice, la femme de Créon, entre dans la salle du palais, son visage marqué par l'anxiété, ses pas résonnant dans le silence pesant. Elle remarque Hémon, son fils, quittant la pièce avec une expression de désespoir. Se retrouvant seule avec Créon, elle rassemble son courage pour affronter la situation.Eurydice (d'une voix tremblante) : Créon, mon époux, pourquoi ce désarroi sur le visage d'Hémon ? Quelle sombre nouvelle a frappé notre famille de son coup implacable ?Créon (le regard sombre) : Ma chère Eurydice, mon fils est ébranlé par les conséquences de mes décisions. Il chérit Antigone, la fiancée qu'il se voit arracher par mon propre décret. La justice que j'ai prônée ébranle les fondations de notre lignée.Eurydice (avec émotion) : Mon cœur saigne à l'entendre, Créon. Mais ne vois-tu pas le désespoir qui consume notre fils ? L'amour qu'il porte à Antigone est pur, immuable. Devons-nous la condamner à une mort injuste au nom de la loi ?Créon (serrant les poings) : La loi doit rester inébranlable, Eurydice. Elle est le pilier de notre société, le rempart contre le chaos. Antigone a bravé mes ordres, défiant l'autorité et semant la discorde. Sa peine est justifiée.Eurydice (la voix empreinte de désespoir) : Mais à quel prix, Créon ? La mort d'une jeune fille, le chagrin de notre fils ? Nous sommes prisonniers de nos propres décisions, aveuglés par la rigueur de la justice. Écoute mon appel, je t'en prie. Libère Antigone, laisse le pardon guider nos cœurs.Créon (laissant échapper un soupir) : Eurydice, tu m'émeus par ta compassion, mais je crains que ma décision ne puisse être révoquée. Ma fierté, ma loyauté envers l'État m'interdisent de céder à la pression du cœur. Nous sommes tous des marionnettes entre les mains du destin, soumis à ses caprices impitoyables.Narrateur : Créon se détourne, laissant Eurydice seule avec ses tourments. Dans le silence oppressant du palais, le poids de la tragédie s'abat sur leurs épaules, scellant le destin funeste qui les attend.

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