des ne ur Le maire l'attendait, assis dans un fauteuil. C'était le notaire de l'endroit, homme gros, grave, à phrases pompeuses. « Maître Hauchecorne, dit-il, on vous a vu ce matin ramasser, sur la route de Beuzeville, le portefeuille perdu par maître Houlbrèque, de Manerville. >> Le campagnard, interdit, regardait le maire, apeuré déjà par ce soupçon qui pesait sur lui, sans qu'il comprît pourquoi. « Mé, mé, j'ai ramassé çu portafeuille ? - Oui, vous-même. - Parole d'honneur, j'n'en ai seulement point eu connaissance. - On vous a vu. - On m'a vu, mé? Qui ça qui m'a vu ? - M. Malandain, le bourrelier. >> Alors le vieux se rappela, comprit et, rougissant de colère : « Ah ! i m'a vu, çu manant ! I m'a vu ramasser ct'e ficelle-là, tenez, m'sieu le Maire. >> Et fouillant au fond de sa poche, il en retira le petit bout de corde. Guy de Maupassant, « La Ficelle »>, 1883. a. Surlignez les paroles du paysan, souli- gnez celles du maire. b. Cherchez dans les paroles de Maître Hauchecorne un exemple de : - mot changé par rapport au français cou- rant: - lettre qui n'est pas prononcée: - construction de phrase familière : c. Comment s'exprime le maire ? d. Que reflète cette différence de langue entre les deux personnages?​

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