Répondre :

LuK33

Bonjour,

Réponse :

I- Une solution a priori envisageable

  • Cela augmenterait considérablement le taux de participation aux élections
  • Cela encouragerait à voter celles et ceux qui ne s'estiment pas légitimes (notamment les classes populaires, qui pensent "ne rien connaître à la politique", cf Le Cens caché, Daniel Gaxie)

II- Une mesure anti-démocratique

  • Le droit de vote est un droit, et non un devoir. Nos ancêtres se sont battus pour qu'on ait la possibilité de voter, pas l'obligation.
  • Chaque liberté individuelle porte nécessairement en elle la liberté de ne pas en faire usage, sans quoi ce n'est plus une liberté (ex : liberté d'expression = droit de se taire, liberté d'entreprendre = droit de ne pas monter une entreprise, liberté de culte = droit de n'en choisir aucun...)
  • Attention aux dérives autoritaires : cela créerait un précédent dangereux pour nos libertés. Serons-nous bientôt obligé.e.s de voter à toutes les élections ? Puis interdiction de voter blanc ? Puis obligation de choisir entre certains candidat.e.s ?...

III- Une mesure cosmétique / palliative

  • La crise de la représentation est un phénomène mondial et ancré qui ne se réglera pas en obligeant la population à voter.
  • Si l'on force les gens à voter, ils voteront certainement blanc ou nul (ils dessineront sur leur bulletin, par exemple, pour exprimer leur mécontentement), ou alors voteront au hasard. Serait-ce plus démocratique ?
  • Le non-vote peut tout aussi bien être une participation, un message politique, et donc un acte démocratique : comme le vote blanc n'est pas pris en compte à sa juste valeur, l'abstention a plus d'impact. Pour preuve : les médias ne parlent que rarement du % de votes blancs, mais insistent beaucoup sur le taux d'abstention.

En conclusion, une meilleure prise en compte du vote blanc et une responsabilité politique plus forte de la part des représentant.e.s semblent être de meilleures solutions que celle du vote obligatoire. Le mandat impératif, par exemple, permettrait aux citoyen.ne.s de s'exprimer plus régulièrement sur leurs représentants. Si un représentant n'est plus à la hauteur selon les votants, il se verrait démis de ses fonctions (c'est ça, la responsabilité politique).

Voilà quelques éléments à approfondir et développer.

Bon courage !

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